Rugby - Top 14 - USAP-Toulouse : 50-6

Publié le par Mouton Fou Le Grand

Rugby - Top 14 - USAP-Toulouse : 50-6
Sans la moindre surprise, Perpignan a facilement disposé (50-6, huit essais à zéro, bonus offensif) mardi du Stade Toulousain pour le compte d'un match en retard de la 23e journée. Les Toulousains, deuxièmes du classement et assurés de disputer les demi-finales, étaient venus à Aimé-Giral avec une équipe composée aux deux tiers de juniors et d'espoirs. A deux journées du terme de la saison régulière, et avec sept points d'avance sur son premier poursuivant Biarritz, l'USAP est désormais quasiment certaine de conserver définitivement sa quatrième place et d'accéder au dernier carré.

Guy Novès n'avait pas, mais pas du tout envie, de reproduire l'expérience malheureuse de Brive vendredi dernier, où l'entraîneur haut-garonnais avait crânement aligné un quinze de titulaires une petite semaine après la défaite en finale de Coupe d'Europe face au Munster (13-16). Et où, non seulement le résultat n'avait pas répondu à ses espérances (12-15), mais un nouveau lot de blessés (Heymans, Ahotaeiloa et Servat) s'était ajouté à ceux peuplant déjà son infirmerie (Clerc, Poitrenaud...). Du coup, on ne prenait plus le petit risque à un peu plus de deux semaines des demies et pas moins de dix "minots" du club de la ville Rose étaient présente au coup d'envoi face à une équipe de Perpignan composée de ses cadres habituels. Novès avait poussé la minutie jusqu'à emmener avec lui les entraîneurs de ses jeunes pousses, Michel Marfaing et Didier Lacroix.

Résultat, les vagues Sang et Or déferlaient d'entrée sur la défense toulousaine qui faisait le gros dos dans la tempête. Efficacement d'ailleurs, quels que soient les moyens adverses employés, "pick and go" ou attaques latérales qui se succédaient sans répit. Et Toulouse résistait. Et avait même l'occasion à la 20e minute d'ouvrir le score sur une pénalité lointaine de Valentin Courrent, l'un des cinq professionnels toulousains. L'ouvreur visiteur la manquait, imité par Porical pour l'USAP quelques instants plus tard. Devant cette inefficacité face aux bambins surmotivés d'en face, l'USAP repartait sur ses bases de toujours, avec son pack, qui entamait son travail de sape dans les vingt-deux mètres adverses. L'essai était enfin au bout de l'effort des avants catalans avec un aplatissement signé Vaki (5-0, 27e).

Les petits jeunes toulousains ne s'en laissaient pas compter même si leur mêlée souffrait. Et à l'issue d'un mouvement de contre, bref mais bien fait, Courrent était placé en position de drop et le passait (5-3, 33e). Perpignan reprenait sa domination. Un essai était justement refusé à Grandclaude près une percée de Candelon. Et la mi-temps était atteinte sous quelques sifflets du public catalan.

L'USAP, enfin d'attaque, submerge les néophytes toulousains

La "remontée de bretelles" de Jacques Brunel dans les vestiaires produisait vite son effet côté sang et or et Laharrague marquait le deuxième essai perpignanais trente secondes seulement après la reprise (12-3, 41e). Les enchaînements se faisaient de plus en plus vifs, Toulouse desserrait nettement l'étau et ses lignes. Et Porical filait au-delà de la ligne (17-3, 45e) pour l'essai du bonus offensif virtuel. Nicolas Bézy, le demi de mêlée qui avait déjà joué en "première" contre Auch, réduisait un peu l'écart sur pénalité (17-6, 48e). Mais les efforts consentis par les néophytes blancs commençaient à se payer. Tuilagi (Photo L'Equipe) jouait les autobus et rien ni personne ne pouvait l'arrêter (50e, 24-6). Un carton jaune infligé au deuxième-ligne Damiani pour un en avant volontaire n'arrangeait rien chez les Toulousains. Bozzi chargeait comme un buffle et signait le cinquième essai catalan (29-6, 52e).

Le public d'Aimé-Giral était alors évidemment définitivement soulagé et retrouvait de la voix. Burger , qui jouait son premier match avec Perpignan, plantait le sixième suite à un travail d'orfèvre de Vaki (36-6, 62e). La fin du match offrait alors un certain équilibre entre les deux opposants et Toulouse s'offrait même quelques opportunités intéressantes. Mais la ruse de Nicolas Durand, qui jouait une pénalité à la main, aboutissait au septième essai des siens, Perez en étant l'auteur (43-6, 78e). La dernière réalisation catalane, la huitième, était signée Chouly (50-6, score final) à la sirène. (Ph. V.)

Publié dans Sport

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