ELEGIES SOLITUDE, Marceline Desbordes-Valmore

Publié le par Mouton Fou Le Grand

ELEGIES SOLITUDE


Abîme à franchir seule, où personne, oh ! Personne
ne touchera ma main froide à tous après toi ;
seulement à ma porte, où quelquefois Dieu sonne,
le pauvre verra, lui, que je suis encor moi,
si je vis ! Puis, un soir, ton essor plus paisible
s' abattra sur mon coeur immobile, brisé
par toi, mais tiède encor d' avoir été sensible
et vainement désabusé !

 

Marceline Desbordes-Valmore (1786 - 1859)

Publié dans Poèmes

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