Stade Toulusain Bayonne 35-28

Publié le par Mouton Fou Le Grand

A Toulouse (Ernest Wallon) - Stade Toulousain bat Bayonne 35 à 28 (mi-temps : 14-14)

Temps agréable ; belle pelouse ; 19.400 spectateurs ; arbitrage de M. Pechambert (Périgord Agennais)
Pour le Stade Toulousain : 5 essais de Huget (19), Gimenez (27), Mazières (60), Fritz (62), Bézy (68); 5 transformations de Bézy (19, 27, 60, 62, 68).
Pour Bayonne : 4 essais de Garbajosa (31), pénalisation (38), Acébès (77), Inigo (79) ; 4 transformations de Dourthe (31, 38) et Edmonds (77, 79).
Stade Toulousain : Du Toit ; Huget (puis Delpech, 78), Gimenez (puis Tranier, 66), Fritz (cap), Mazières ; (o) Mermoz, (m) Bézy ; Maka, Sowerby (puis Bouilhou, 63), Nyanga (puis D'Aram, 66) ; Millo-Chluski (puis Boukerou, 68), Lamboley ; Perugini (puis Poux, 55), Lacombe (puis Basualdo, 55), Poux (puis Montès, 53).
Bayonne : Larrechea ; Garbajosa, Dourthe (cap), Inigo, Lhande ; (o) Edmonds, (m) Lopez ; Marmouyet, Baget, Deen ; Springgay, Linde ; Fiorini, Roumieu, Lafond.

Pour son dernier match de la saison à domicile, le Stade Toulousain s'est imposé face à l'Aviron Bayonnais dans un match sans enjeu. On ne retiendra pas grand-chose d'une partie courageusement menée par une équipe bis, car le véritable enjeu se situe évidemment dans une semaine, pour les demi-finales. Ce sera à Bordeaux, dimanche, face au Stade français, battu dans le même temps par Perpignan à Aimé Giral.
On l'a dit, l'équipe qui débutait la rencontre était pour le moins inédite. Chez les arrières, quatre espoirs étaient titularisés : Huget, Gimenez, Mazières et Bézy. C'est Florian Fritz qui était nommé capitaine au milieu de ces jeunes pousses. A l'avant, la richesse de cette partie de l'effectif, épargnée par les blessures, donnait lieu à une composition plus facilement identifiable pour le grand public. Malgré les mises au repos de Human, Hasan, Servat, Pelous, Albacete et Dusautoir, tous les joueurs, du 1 au 8, étaient membres de l'effectif pro.

 

Fritz revient en forme

 
Le coup d'envoi était donné quelques minutes après un bel hommage du public à Omar Hasan, qui faisait ses adieux aux spectateurs toulousains. Bayonne, dès la deuxième minute, obtenait une pénalité qu'il ne tentait pas, preuve de la volonté basque de se faire avant tout plaisir sur la pelouse du Wallon. C'était l'Aviron, du reste, qui attaquait le mieux la partie et s'installait dans le camp toulousain.
Les visiteurs se procuraient une belle occasion à la sixième minute, avec une touche rapidement jouée et un ballon tapé à suivre par le talonneur Roumieu. Mais le coup de pied, un poil long, finissait en ballon mort. Il fallait attendre le quart d'heure de jeu pour assister à la première séquence collective digne de ce nom côté rouge et noir : au départ, une belle percée de Fritz déstabilisait l'arrière-garde adverse, mais malgré une succession de temps de jeu plutôt bien menée, la séquence n'allait pas au bout. Quelques instants plus tard, sur un ballon à suivre, Mermoz mettait la pression sur Larrechea, qui cafouillait et laissait échapper le ballon. Maka, arrivé en renfort, poussait le ballon dans l'en-but mais ne pouvait aplatir.
Cette fois, les Toulousains étaient dans le match : après une nouvelle occasion signée du très remuant Gimenez, un regroupement se faisait à un mètre de l'en-but. Le ballon sortait rapidement, le jeu se déployait et Huget, servi à hauteur, aplatissait. Quelque peu soporifique au départ, la rencontre était maintenant plaisante à suivre car beaucoup plus rythmée.
Le deuxième essai n'allait pas tarder, et c'était Fritz, sur le chemin de la grande forme, qui l'initiait, avec une nouvelle et impressionnante percée. Le ballon arrivait deux passes plus tard dans les mains de Gimenez, qui se débarrassait de deux adversaires et aplatissait sous les barres. Bayonne, qui proposait toujours autant de jeu, réagissait pourtant, et c'était Garbajosa, tout un symbole, qui marquait.
Si le Stade reprenait sa domination, Bayonne marquait une deuxième fois, à l'issue d'un contre d'Edmonds, qui traversait à lui seul tout le terrain. A un mètre de la ligne, alors que les Basques étaient en supériorité numérique, un Toulousain se mettait à la faute et l'essai de pénalisation était justement accordé. L'Aviron égalisait juste avant la pause.

 

Les occasions manquées

 
La reprise démarrait bien pour le Stade, qui était à deux doigts de marquer d'entrée. Fritz, toujours lui, réussissait une charge agrémentée d'un raffut monumental, mais était repris à un mètre. Le ballon sortait bien et arrivait à l'aile de Huget, qui marquait après avoir incontestablement posé le pied en touche. Clairement en difficulté en fin de première période, les Toulousains inversaient incontestablement la vapeur et se procuraient une superbe nouvelle occasion, mais Gimenez, en position très favorable à dix mètres de l'en-but, laissait échapper le ballon.
Le manque de réalisme toulousain se manifestait une nouvelle fois à la 50ème minute, quand Fritz (décidément) faisait la différence et donnait à hauteur à Du Toit, qui commettait un en-avant. Dommage, car dans le cas contraire, l'essai était imparable.
Les efforts rouge et noir allaient finir par payer à la 58ème minute : après un joli mouvement, Mermoz jouait admirablement le coup en fixant le dernier défenseur et en délivrant une offrande à Mazières, qui marquait sans opposition. Deux minutes plus tard, c'était au tour de Fritz de marquer, à la réception de son propre coup de pied à suivre. Ce n'était que justice pour "Flo", étincelant depuis le coup d'envoi.
La messe était dite à la 68ème, quand Bézy partait au ras de la mêlée pour marquer le cinquième essai toulousain. A ce moment-là, le Stade empochait le bonus offensif, finalement annulé par deux essais en fin de rencontre de Hegarty, sur une interception, puis d'Inigo. Le score en restait là, et Toulouse s'imposait finalement 35 à 28, au terme d'un match très plaisant.

Publié dans Sport

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